J'ai pris mes dix positions...
Je vais à l'hôpital pour un certain temps,
Lequel sera par définition un peu incertain. Tant.
Des dix positions de ce front,
J'ai pris celles qui permettront
Avec ce blog et avec tact,
De garder mon contact.
Un poème par jour
Devrait suivre son cours,
Et mon journal de bord
Me maintenir à bord,
Sinon à flot,
Mme Duflot.
Il s'agit de m'oter une de ces tumeurs
Avec laquelle tu meurs.
J'espère de cette mission
Une prochaine rémission,
Ainsi mon émission,
Sans plus de démission,
Reprendra sans tarder
Pour vous entrelarder
Des poèmes qu'on sème
Ainsi que l'anathème.
À bientôt, plus de théorème,
Il faut résoudre ce problème.
LD
Et comme c'est demain, 28 janvier 2016
que je m'en vais porter ma vieille pelisse rapiécée au scalpel du chirurgien, pour qu'il tente de faire de moi, à nouveau un homme sans carcinome, je serai donc silencieux ici même pendant quelques temps.
J'ai pris cependant non pas mes huit, non pas mes neuf, mais mes dispositions pour qu'un poème quotidien continue de paraître sur mon blog, et ceci pendant plusieurs mois.
http://www.lesvieilleslettres.com/
Et pour des nouvelles de ma santé , c'est ici même, puisque
A bientôt, j'espère...
Vieille pelisse
Cette vieille pelisse, usée jusqu’à la corde,
Aux coudes rapiécés, aux manches élimées,
Partout décolorée aux endroits de l’usure,
Ne la jette pas, dis, c’est un vieux souvenir !
Bon, je ne la mettrai que pour traîner ici,
Là, soit tranquille donc je ne l’arbore plus
Aux repas de famille, j’y renonce à jamais
Pour les commissions, le jardin, la cuisine.
Cette seconde peau j’en ferai, mélusine,
De ton antique offrande, et certes que j’aimais,
Regrettant des étés les brasiers superflus,
Guettant le moindre froid pour m’exhiber ainsi ;
Depuis, combien, quinze ans ? Je veux en convenir,
J’en ferai donc, disais-je, en ma cachette sure,
La guenille accueillant les muses estimées
Parure de ma joie au pays de concorde.
Lionel, 21 janvier 2016