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Orale ? On râle pas

Publié le par Lionel Droitecour

La Kinésithérapie selon le géniÂÂÂl Gotlib, (1934-jusqu’à la fin de l’éternité)

La Kinésithérapie selon le géniÂÂÂl Gotlib, (1934-jusqu’à la fin de l’éternité)

Comme le disait sa femme à la voisine, « mon kinésithérapeute de mari, j’aimerai autant qu’il n’hésite un peu moins mais qu’il me rapeute un peu plus ». La chimio, c’est un peu pareil, mais en sens inverse : qu’on s’immisce un peu plus où ton rat peut un peu moins.

Qu’on chine haut ou qu’on chimio, l’important c’est de s’y mettre. Idéalement, même, il serait bon de pouvoir s’y mettre à deux, ce qui ne ferait plus que trois mètres pour chacun. Le maître l’enseigne en effet, en arithmétique, six étroits, sis en douce, font once.

Mais, et c’est une veine, pas de voie veineuse haineuse. C’est aux cachets, plutôt qu’aux honoraires que je perçois mon traitement, une fois noche moll, tonc. Deux foies, Troie chaque jour sauf, oui, le week-end, hurricane. La guerre des trois comprimés a donc bien lieu, en deux prises de la pastille, rêve aux solutions tranche chaise.

Où l’on se marra, Charlotte cordait

Quant à ce qui est de la rade au tiers happy, (comme disait Droopy), c’est une cuisine qui n’est pas sans évoquer, ni révoquer, (mon cher Lionel bien en chair, l'âme en sa couche) la traditionnelle «flammekuche» alsacienne.

J’ai la tienne, tu valse la mienne. Et l’on se tient par là, à Barbès, lichette.

J’installe en la stalle mon lard, donc, et l’on s’occupe de moi aux petits oignons, sans que l’on me demande le moindre pognon. La crème des radiothérapistes, en piste, procède ensuite, sans cuite, à la cuisson de mon caisson bien rond. Ne suis-je bonne pâte ? A ceci près, sans prêt, que je suis dans le rôle, mon drôle, de la tarte flambée du plan B où je me tiens bouche bée.

C’est un peu « Tourne, ma neige »

Ainsi, sans jeu, me sens-je cerné par la maladie, surtout au niveau des poches sous les yeux. J’ai un peu l’air d’un crevard, sans creux, art en berne et ma poésie sent le moisi.

Mais je tiendrai la rampe jusqu’à la crampe : je suis de cette trempe même trempé, qu’on ne s’y trompe, ce que le laid fend, nul ne le défend : c’est dépense d’ivoire.

Ceci pour vous dire, amis virtuels, en ce rituel, que je reste arrimé à rimer où se narre l’humour noir, et j'y mire mes moires sans miroir, ni tenter le mouroir.

A preuve ce dernier opus aux puces :

Futiles espoirs

Désormais que j’ai le cancer,
Quand je lorgne le cimetière,
Je m’imagine en locataire.

« Concession à perpétuité »
Ce n’est bien là que fatuité :
Nos restes n’ont d’éternité.

Au plus une génération,
Puis c’est bientôt l’exhumation,
L’ossuaire pour destination.

Fémurs dénués de nos frimes,
Et pauvres crânes anonymes,
Miroirs, que hantent nos déprimes !

Certes, tout bien considéré
Je préfère, enfin sidéré,
Une flambée afin d’errer.

Poussières, cendres aux nuées,
Dispersé aux vents menus, et
Libéré je me veux buées.

Par nos mémoires, cheminées,
Sentes en vain tant cheminées,
Vont les âmes parcheminées.

Et dans la brise des vieux soirs,
Passeront, futiles espoirs,
Mes vers divers en vos mouroirs.

LD, 25 octobre 2015

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A
Brillantissime, mon ami, une explosion nucléaire de calembours, une bombe à neurones !<br /> C'est bien la preuve - si besoin en était - que si ton organisme est amoindri ton esprit reste vif et acéré, et le restera, par Toutatis !<br /> Merci en tout cas pour ces nouvelles et cet humour "glacé et sophistiqué" si cher au Maître Gotlib, je te souhaite plein de volonté et de courage, et comme la meilleure thérapie est le rire ce petit Tex Avery t'aidera certainement à dire dans quelques semaines : "You know what, I'm happy !" :-)<br /> http://www.dailymotion.com/video/x2pyd8m
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L
Merci, mon cher en chaire et aux enchères !<br /> Cette motion est un délice, délits, mots scions !